La sénologie interventionnelle est sollicitée dans 3 circonstances :
- Prélèvement d’une image suspecte de cancerMise en place d’un repère dans une lésion mammaire pour aider le chirurgien à mieux réséquer la tumeur
- Traitement de certaines tumeurs bénignes (papillome intracanalaire)
En fonction de l’image anormale vue sur le bilan d’imagerie, le sénologue interventionnel dispose de plusieurs outils pour réaliser un prélèvement :
- Les ultrasons, avec l’échographie, permettent de prélever des échantillons d’une masse mammaire ou d’un ganglion. On parle dans le jargon médical de “microbiopsie”
- Les rayons X, avec le mammographe, permettent de prélever des foyers de microcalcifications. On parle dans le jargon médical de “macrobiopsie”
- La résonance magnétique, avec l’IRM, permet de prélever des images qui ne sont visibles qu’en IRM
La microbiopsie utilise le même principe que les biopsies des autres organes, comme le foie, le rein, ou le poumon. Elle se réalise sous anesthésie locale, chez une patiente en décubitus dorsal. L’aiguille qui permet de faire le prélèvement est insérée en regard de la masse, sous guidage échographique. Les prélèvements sont conservés dans du formol et analysés dans un laboratoire d’anatomopathologie. La complication principale est l’hématome. Un risque théorique de pneumothorax existe, surtout en cas de lésion profonde, mais il est exceptionnel.
La macrobiopsie nécessite un outil dédié, composé d’une grosse aiguille creuse, qui permet, par un phénomène d’aspiration, de prélever entre autres des foyers de microcalcifications. Cette biopsie se réalise également sous anesthésie locale, chez une patiente en décubitus ventral. Comme la microbiopsie, il existe un risque d’hématome.
Les biopsies mammaires sous IRM sont des macrobiopsies, qui nécessitent un matériel particulier, non ferromagnétique. Elles sont réalisées dans l’appareil d’IRM, chez une patiente en décubitus ventral, sous anesthésie locale.
Lorsqu’un cancer du sein n’est pas palpable, le chirurgien a besoin d’un repère pour optimiser la qualité de son geste d’exérèse. Ce repère, appelé harpon, se positionne à l’aide d’un mammographe ou d’un échographe.
Les papillomes intracanalaires sont des tumeurs bénignes, développées dans les canaux mammaires. Ils sont responsables d’un écoulement mammaire, qui peut être sanguinolent.
On les rencontre surtout chez la femme, mais ils peuvent se voir chez l’homme.
Ils sont généralement situés à proximité du mamelon.
Ils peuvent être réséqués sans chirurgie, à l’aide d’une macrobiopsie, sous guidage échographique. L’aspiration totale de la lésion se fait sous anesthésie locale chez une patiente en décubitus dorsal. Elle a le double avantage de permettre une confirmation diagnostique, et de traiter la patiente.