Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont les saignements abondants pendant et/ou en dehors des règles (ménorragies et/ou métrorragies). Mais les fibromes peuvent aussi comprimer les organes adjacents, comme la vessie, la paroi abdominale, le côlon, avec des symptômes à type de trouble urinaire, de déformation de la paroi abdominale, de douleur ou pesanteur pelvienne, et de troubles du transit.
Les avantages de l’embolisation des fibromes utérins par rapport à la chirurgie

Fibromes utérins : les symptômes
Une technique moins invasive que la chirurgie
L’ embolisation des fibromes consiste à asphyxier les fibromes, en bloquant leur vascularisation par l’injection de microbilles dans les artères utérines.
Ce traitement des fibromes se réalise par voie percutanée, en introduisant un petit cathéter de moins de 2 mm dans l’artère du pli de l’aine. Le radiologue travaille sous guidage des rayons X, en manipulant le cathéter de l’extérieur, sans jamais faire d’incision chirurgicale et sans utiliser de bistouri. L’intervention peut être réalisée même en période de saignement.
Contrairement à une myomectomie ou une hystérectomie , il n’y a pas de cicatrice visible et il n’y a pas de risque hémorragique . Il y a également moins de risques d’adhérences, moins de risques infectieux et moins de risques de blesser les organes adjacents.
En revanche, les douleurs post-opératoires immédiates sont plus importantes avec l’embolisation, secondaires à la dévascularisation des fibromes. Ces douleurs sont transitoires et font partie des suites normales de l’embolisation. Elles sont prises en charge par l’utilisation de médicaments antalgiques adaptés, comme la morphine. Elles durent en moyenne 4 à 7 jours.
Une récupération plus rapide et un retour rapide aux activités
L’un des grands avantages de l’ embolisation des fibromes utérins par rapport à une chirurgie traditionnelle est la rapidité de récupération . Cette technique non chirurgicale nécessite généralement une hospitalisation courte , souvent limitée à une seule nuit. En comparaison avec une intervention chirurgicale telle que l’ hystérectomie par laparotomie , qui peut entraîner une convalescence longue de plusieurs semaines, l’embolisation permet une reprise des activités professionnelles et familiales dans les 5 à 10 jours suivant l’intervention.
Les patientes peuvent reprendre rapidement leurs activités quotidiennes, y compris la conduite automobile, les rapports sexuels et même le sport, une fois la douleur post-opératoire passée. Le port de charges lourdes peut être autorisé dès que les douleurs disparaissent, sans risque majeur de complications pour la paroi abdominale. Cette récupération rapide permet non seulement de minimiser l’impact sur la vie personnelle et professionnelle , mais aussi d’éviter les longues périodes de convalescence qui peuvent souvent survenir après des chirurgies plus invasives.
Ainsi, l’embolisation s’impose comme une option idéale pour les femmes qui souhaitent un traitement des fibromes efficace , mais sans les inconvénients d’une intervention chirurgicale lourde.
Une préservation de l’utérus et de la fertilité
Contrairement à l’ hystérectomie , qui retire l’utérus, ou à certaines myomectomies complexes trop délabrantes sur le muscle utérin, l’embolisation permet la préservation de l’utérus . Pour les femmes désirant concevoir, c’est un atout majeur.
Réalisée dans des conditions rigoureuses, en vérifiant au préalable la présence d’anastomoses utéro-ovariennes, l’embolisation des fibromes utérins reste une option favorable à la préservation de la fertilité , ce qui n’est pas le cas d’une chirurgie radicale.
Une efficacité durable et un contrôle des symptômes
L’embolisation des fibromes est une technique efficace. Dans plus de 80% des cas, les symptômes disparaissent dès le premier mois. Ces effets sont durables sur le long terme.
Le risque de récidive est rare, car l’embolisation permet de traiter tous les fibromes en un seul temps.
La diminution de taille des fibromes et de l’utérus est appréciée par une IRM de contrôle à 6 mois, qui objective une diminution de volume entre 40 et 70%.
Moins de complications et de risques à long terme
Les complications graves après embolisation sont plus rares.
Parmi ces complications, l’hémorragie , l’infection, les complications anesthésiques, les plaies des organes adjacents, sont plus importantes en chirurgie, notamment en cas de laparotomie .
Avec l’embolisation, les risques à long terme sont également moindres : pas de cicatrices internes majeures comme dans les myomectomies trop délabrantes, pas d’adhérences pelvi-péritonéales pouvant compromettre la fertilité, et moins d’impact psychologique lié à la perte de l’utérus.
Une solution adaptée à un plus grand nombre de patientes
L’ embolisation des fibromes utérins ne remplace pas systématiquement la chirurgie, mais elle constitue une option thérapeutique précieuse , à intégrer dans une approche personnalisée du traitement. Le choix entre embolisation, myomectomie ou hystérectomie doit reposer sur une information claire et loyale , permettant une décision médicale partagée entre la patiente et son médecin.
Cette technique s’avère particulièrement utile dans plusieurs situations cliniques :
- En présence de fibromes multiples ou très volumineux , pour lesquels la chirurgie serait trop invasive ou à risque
- Chez des patientes présentant des contre-indications à l’anesthésie générale ou à une chirurgie abdominale
- Pour les femmes souhaitant éviter une intervention lourde ou préserver leur intégrité corporelle
Parce qu’elle est moins invasive , réalisée sans incision , et bien tolérée , l’embolisation peut être proposée à un plus grand nombre de femmes, y compris à celles qui n’étaient pas candidates à une chirurgie classique. Elle élargit donc les options de traitement et permet d’ adapter la prise en charge à chaque profil de patiente , en tenant compte à la fois des aspects médicaux, fonctionnels et personnels.
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