Hernie discale

La hernie discale est une pathologie fréquente qui concerne le plus souvent l’étage lombaire du rachis. Elle peut entraîner l’apparition d’une sciatique ou d’une cruralgie, douleurs susceptibles d’être invalidantes au quotidien.

Parmi les solutions thérapeutiques possibles, les infiltrations rachidiennes de corticoïdes sous guidage d’imagerie sont réalisées au centre d’Imagerie Médicale de l’Est Francilien (IMEF).

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Qu’est-ce qu’une hernie discale?

Le disque intervertébral est une structure anatomique qui sépare deux vertèbres.

À l’intérieur de chaque disque intervertébral se trouve un noyau gélatineux appelé noyau pulpeux (nucleus pulposus), entouré d’une couche extérieure plus dure appelée anneau fibreux (annulus fibrosus). Avec l’âge ou suite à un traumatisme, l’annulus fibrosus peut s’affaiblir et présenter des fissures ou des ruptures. Lorsque cela se produit, le noyau pulpeux peut sortir de la structure du disque à travers les fissures ou les déchirures. Cette saillie du noyau pulpeux est ce que l’on appelle une hernie discale.

La saillie du matériel discal vers l’arrière (en postérieur) dans l’espace épidural signe la hernie discale. Elle va être responsable d’un conflit mécanique sur le nerf, mais elle va aussi déclencher une réaction inflammatoire, car l’organisme va la considérer comme un corps étranger. Cette réaction inflammatoire va représenter un stress chimique pour les racines nerveuses adjacentes, à l’origine des symptômes de névralgie cervico-brachiale ou de lomboradiculalgie.

La hernie discale peut également décompenser une sténose du canal lombaire, qui correspond à un rétrécissement du diamètre du canal rachidien.

Quels sont les facteurs de risques d’une hernie discale?

L’âge, les mauvaises postures et les mouvements inappropriés, un surpoids ou une obésité, la sédentarité, le tabagisme ou encore une prédisposition génétique peuvent favoriser le développement d’une hernie discale. Certains sports, qui sollicitent les mouvements de torsion du tronc  (golf, boxe, kyte surf..), peuvent favoriser l’apparition d’une hernie discale.

Quels sont les symptômes d’une hernie discale?

La douleur représente le symptôme principal d’une hernie discale et peut être légère, modérée ou invalidante. Celle-ci est le plus souvent située au niveau du bas du dos, puisque les hernies discales se développent dans la très grande majorité des cas au niveau des vertèbres lombaires, entre L4 et L5 ou L5 et S1. Elle s’associe à une raideur rachidienne et elle irradie dans les membres inférieurs;  c’est la “sciatique” ou « cruralgie », qu’on appelle également radiculalgie. La radiculalgie est une douleur neuropathique, qui entraîne des sensations de brûlures, des fourmillements, des décharges électriques et parfois  un engourdissement dans la territoire concerné (jambe, pied, cuisse).

Dans le cas les plus graves, elle peut être responsable d’une faiblesse motrice des membres inférieurs. Une prise en charge chirurgicale doit alors se discuter très rapidement.

Lorsque la hernie discale affecte l’étage cervical, la douleur peut irradier dans l’épaule, le bras, l’avant bras ou la main. On parle de névralgie-cervico-brachiale. Si la hernie comprime la moelle épinière, des déficits neurologiques peuvent apparaître dans les membres inférieurs. Là encore, la mise en relation avec un chirurgien du rachis est primordiale.

Un autre mode de présentation mérite d’être décrit. Il s’agit du syndrome de la queue de cheval, correspondant à une compression de plusieurs racines nerveuses par la hernie discale, à la partie haute du rachis lombaire. Aux douleurs irradiant dans les membres inférieurs, viennent s’ajouter des troubles sphinctériens, dont l’aggravation devra également inciter à une prise en charge chirurgicale.

La douleur due à une hernie discale peut être permanente, insomniante, et/ou d’horaire mécanique, accentuée par l’effort. C’est pourquoi un repos est nécessaire.

Diagnostic d’une hernie discale

L’examen clinique vise à évaluer la mobilité de la colonne vertébrale, tester les réflexes, la force musculaire, la sensibilité et la douleur. Cet examen peut également inclure des manœuvres spécifiques visant à reproduire ou à aggraver les symptômes du patient.

La confirmation du diagnostic nécessite l’imagerie en coupes (scanner et IRM) afin de visualiser les structures de la colonne vertébrale et d’identifier clairement la hernie discale, son emplacement, sa taille ainsi que les structures touchées.

L’élimination des diagnostics différentiels est primordiale. Elle repose sur l’examen clinique et l’imagerie. Il conviendra d’éliminer:

  • une pathologie infectieuse du rachis
  • une pathologie tumorale (myélome, métastases osseuses..)
  • une pathologie de la hanche (descellement de PTH, fracture du col fémoral..) ou de la sacro-iliaque.
  • une maladie neurologique dégénérative (sclérose en plaque, maladie de Parkinson, sclérose latérale amyotrophique..)

Quel est le traitement d’une hernie discale?

La prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires constitue le traitement de première ligne. Une immobilisation par ceinture lombaire ou corset peut être utile. Dans la majorité des cas, l’évolution d’une hernie discale est favorable avec une amélioration symptomatique au bout de 4 à 6 semaines ¹.

Devant un traitement médical bien conduit qui échoue à soulager efficacement le patient, les infiltrations rachidiennes peuvent être indiquées.

La chirurgie discale arrive en dernier recours dans la prise en charge des hernies discales, après échec du traitement conservateur (médicaments, repos, kiné, infiltrations).

L’apparition ou l’aggravation brutale d’un déficit moteur constitue par contre une urgence chirurgicale.

C’est pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec des chirurgiens du rachis, et vous serez orienté si votre cas le nécessite.

Chez les patients réfractaires à la chirurgie, et en l’absence de déficit neurologique, des techniques d’ablation percutanée de la hernie peuvent être proposées. Il s’agit de la herniectomie, qui se réalise sous anesthésie locale et sous guidage d’imagerie, sans incision chirurgicale.

Les séances de kinésithérapie seront primordiales pour une meilleure récupération, peu importe le traitement réalisé. Elles ont également un rôle d’éducation thérapeutique sur les mouvements d’économie rachidienne et d’hygiène posturale, afin de prévenir un nouvel épisode douloureux.

L’acupuncture peut avoir une efficacité sur les symptômes de raideur et sur les douleurs neuropathiques. Elle n’est pas incompatible avec la réalisation du traitement conventionnel.

Enfin, l’arrêt du tabac, la perte de poids doivent être encouragés.

Bibliographie

¹Legrand, Erik, et al. « La sciatique par hernie discale: traitement conservateur ou traitement radical? » Revue du Rhumatisme, vol. 74, no 10, novembre 2007, p. 927‑32. ScienceDirect, https://doi.org/10.1016/j.rhum.2007.07.007.