La prostate est une glande hormono-dépendante qui entoure l’urètre, canal qui assure l’évacuation de l’urine et du sperme.
L’adénocarcinome de la prostate est le type le plus fréquemment rencontré (environ 90% des cas): dans ce cas, le cancer se développe à partir des cellules qui constituent le revêtement de la prostate.
Hormis l’âge supérieur à 50 ans, l’hérédité constitue le facteur de risque de cancer du prostate le plus étudié (antécédents de 1er ou de 2nd degrés). L’origine Africaine ou Afro-Caribéenne ainsi que l’exposition à certains produits chimiques sont également reconnus comme des facteurs de risques de cancer de la prostate. À titre d’exemple, l’Anses a reconnu en 2021 l’existence d’un lien de causalité probable entre l’exposition au chlordécone, pesticide utilisé pendant 20 ans dans les bananeraies de la Martinique et de la Guadeloupe, et le risque de cancer de la prostate¹.
S’il n’existe actuellement pas de stratégie de dépistage organisé du cancer de la prostate en France, la présence de certains critères doit faire rechercher la notion de cancer prostatique à haut risque et justifier une consultation en oncogénétique:
- Des antécédents familiaux de cancer de la prostate
- Un cancer de la prostate survenu avant l’âge de 50 ans
- L’association à un cancer du sein ou de l’ovaire. La présence d’un cancer du sein ou de l’ovaire dans une famille indique une exploration oncogénétique chez les hommes à la recherche d’un cancer de la prostate. En effet, les gènes BRCA1 et BRCA2 sont associés au cancer du sein et de l’ovaire chez la femme et au cancer de la prostate chez l’homme².
Par ailleurs, il est important de souligner que l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ne favorise pas et ne se transforme pas en cancer de la prostate, mais ces deux pathologies peuvent coexister.