Cimentoplastie

La cimentoplastie est une technique de consolidation osseuse guidée par l’imagerie. Elle permet de soulager rapidement les douleurs liées aux fractures vertébrales et favorise une reprise précoce de la mobilité.

Cette intervention mini-invasive est réalisée au centre d’imagerie médicale de l’Est Francilien (IMEF).

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Qu’est-ce que la cimentoplastie?

La cimentoplastie est un traitement qui implique l’injection d’un ciment médical biocompatible directement dans un os fragilisé ou une vertèbre (vertébroplastie ou cimentoplastie vertébrale), sous contrôle radioscopique. Le ciment est injecté à travers des trocarts vertébraux qui sont positionnés dans l’os fragilisé, sous guidage d’imagerie en temps réel.

Ce geste de radiologie interventionnelle vise à traiter la douleur et à renforcer la structure osseuse dans le cadre d’une ostéoporose ou de lésions tumorales.

Quelles sont les indications d’une cimentoplastie?

Chez les patients atteints de cancers, la cimentoplastie peut être proposée dans 2 situations:

  • Lors d’une douleur sur os tumoral, avec ou sans fracture vertébrale.
  • Lorsque l’envahissement tumoral de la vertèbre est à l’origine d’une fragilisation osseuse et ainsi d’un risque de fracture pathologique.

Dans le cadre d’une ostéoporose, les recommandations officielles réservent la cimentoplastie aux fractures vertébrales qui sont rebelles au traitement médicamenteux. De nombreuses équipes estiment toutefois qu’il ne faut pas trop tarder à proposer ce traitement, car au-delà du traitement de la douleur, la cimentoplastie permet surtout de freiner la déformation du rachis dorsal (les vertèbres de la charnière dorso-lombaire sont celles qui sont le plus à même d’entraîner des troubles de la statique rachidienne). Ainsi, la cimentoplastie est un geste qui permet de diminuer la mortalité à long terme ¹.

Pour les fractures de fatigue du sacrum, la cimentoplastie ou sacroplastie est proposée en cas d’échec du traitement médicamenteux antalgique ou en cas d’impotence fonctionnelle.

Comment se déroule une cimentoplastie à l’IMEF ?

La majorité des cimentoplasties peuvent se réaliser sous anesthésie locale, notamment dans la pathologie ostéoporotique. Il n’y a aucune limite d’âge: des patients de plus de 90 ans peuvent tout à fait bénéficier de ce traitement afin de garder leur autonomie.

La seule contrainte est de devoir rester sur le ventre ou sur le côté pendant au moins 30 minutes. Devant une douleur trop importante ou lorsqu’il y a plus de 2 vertèbres à traiter, le geste nécessite le recours à  une anesthésie (sédation ou anesthésie générale).

Pendant une cimentoplastie, votre coopération est essentielle car elle contribue à la rapidité du geste de ponction et diminue ainsi les risques de douleurs et de complications. Vous devez rester immobile pendant l’ensemble de la procédure et conserver la position dans laquelle on vous placera (à plat ventre, en général).

Une cimentoplastie est réalisée au bloc opératoire, en ambulatoire. Elle comprend trois étapes principales:

  • La désinfection de la peau, avec des conditions rigoureuses d’asepsie.
  • L’anesthésie locale après le repérage de la structure osseuse à traiter sous contrôle radioscopique.
  • L’introduction des trocarts (grosses aiguilles) dans la vertèbre à traiter. Le positionnement de l’aiguille se fait sous contrôle d’imagerie, avec une très haute précision.
  • L’injection de ciment, suivie en continu sous contrôle radioscopique. Une biopsie osseuse est souvent réalisée avant l’injection de ciment.

Quelles sont les suites d’une cimentoplastie?

Des douleurs au site de ponction peuvent survenir parfois et nécessiter la prise d’antalgiques légers. Après la procédure, vous serez surveillé(e) attentivement par le personnel soignant.

Le 1er lever est en général immédiat, et dépendra de votre niveau de douleur. Votre radiologue vous reverra en consultation 1 à 2 mois après l’intervention afin d’évaluer le bénéfice de l’intervention, et de décider avec vous de la conduite à tenir en fonction de l’amélioration. Il vérifiera l’absence de nouveaux tassements. Il vous orientera vers un rhumatologue pour instaurer un traitement contre l’ostéoporose.

En effet, le risque de refaire une fracture est 8 fois plus élevé si le patient a déjà eu au moins 2 fractures vertébrales2. Il est en inhérent à l’ostéoporose et la cimentoplastie n’est pas responsable de ces nouvelles fractures ³. Parfois, certains patients peuvent faire plusieurs fractures à quelques jours ou quelques semaines d’intervalles. On parle alors de cascade fracturaire, impliquant une prise en charge rhumatologique rapide de la maladie ostéoporotique.

Existe-t-il des contre-indications à la cimentoplastie?

Les fractures vertébrales instables et/ou avec retentissement neurologique constituent la principale contre-indication, qu’il convient d’éliminer par une analyse rigoureuse de l’imagerie.

Les troubles de la coagulation ainsi que les infections aiguës contre-indiquent le recours à ce traitement. Une première consultation avec votre radiologue permettra de lister vos antécédents et d’évaluer la conduite à tenir.

À titre d’exemple, les médicaments antithrombotiques (antiagrégants plaquettaires et anticoagulants) devront être arrêtés. La consultation de radiologie interventionnelle permettra d’organiser un éventuel relais par héparine.

Risques et complications de la cimentoplastie

La cimentoplastie est un geste qui ne se complique que très rarement.

Comme pour toute ponction osseuse, il existe un très faible risque d’infection (inférieur à 1%). La réalisation de l’intervention au bloc opératoire, dans des conditions d’hygiène rigoureuse, permet de limiter ce risque. Une antibiothérapie prophylactique vous sera également donnée avant l’intervention. Un hématome peut survenir au point de ponction.

L’effet secondaire le plus fréquent est la fuite asymptomatique de ciment (fuite veineuse,discale ou dans les parties molles) pendant le geste, sans conséquence clinique. Cette complication peut être contrôlée et maîtrisée par l’utilisation de ciments de plus en plus visqueux. Les complications neurologiques liées à la fuite de ciment sont devenues exceptionnelles.

Des micro-embolies pulmonaires de ciment peuvent survenir, mais sont le plus souvent sans conséquence clinique.

En cas de cimentoplastie proche d’une articulation (hanche, genou etc…), du ciment peut fuir dans l’articulation.

Quels sont les résultats d’une cimentoplastie?

Dans la grande majorité des cas, les douleurs liées à une fracture vertébrale s’estompent dans les jours qui suivent le traitement.

Toutefois, il peut persister des douleurs d’origine musculaire et articulaire dans la pathologie ostéoporotique. Ces douleurs sont induites par la déformation de la colonne vertébrale et ne doivent pas conclure à un échec de la vertébroplastie, qui a pour objectif de lutter contre l’affaissement de la vertèbre et la majoration de la cyphose thoracique. Des séances de kinésithérapie vous seront prescrites pour limiter ces douleurs.

Pour le traitement symptomatique des lésions osseuses secondaires à des métastases et au myélome (pathologie de la moelle osseuse), les études montrent une amélioration précoce et durable des douleurs dans 75 à 85 % des cas 4.

Dans le traitement des fractures vertébrales ostéoporotiques, les études retrouvent un taux très faible de complications suite à cimentoplastie avec une majorité à type de fuites asymptomatiques de ciment5.

Quel est le coût d’une cimentoplastie à l’IMEF ?

Les frais peuvent être partiellement ou totalement pris en charge par la sécurité sociale et votre mutuelle. Vous pouvez consulter la page prise en charge pour plus de détails.

Bibliographie

1 Edidin, Avram Allan, et al. « Mortality Risk for Operated and Nonoperated Vertebral Fracture Patients in the Medicare Population ». Journal of Bone and Mineral Research: The Official Journal of the American Society for Bone and Mineral Research, vol. 26, no 7, juillet 2011, p. 1617‑26. PubMed, https://doi.org/10.1002/jbmr.353.

2 Lindsay, R., et al. « Risk of New Vertebral Fracture in the Year Following a Fracture ». JAMA, vol. 285, no 3, janvier 2001, p. 320‑23. PubMed, https://doi.org/10.1001/jama.285.3.320.

3 Hulme, Paul A., et al. « Vertebroplasty and Kyphoplasty: A Systematic Review of 69 Clinical Studies ». Spine, vol. 31, no 17, août 2006, p. 1983‑2001. PubMed, https://doi.org/10.1097/01.brs.0000229254.89952.6b.

4 Buy, Xavier, et al. « Techniques de consolidation osseuse guidée par imagerie en oncologie : cimentoplastie et vissage ». Bulletin du Cancer, vol. 104, no 5, mai 2017, p. 423‑32. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.1016/j.bulcan.2016.12.009.

5 Fournol, M., et al. « Résultats de la vertébroplastie percutanée dans le traitement des fractures vertébrales ostéoporotiques hyperalgiques (50 cas) ». Journal de Radiologie, vol. 88, no 6, juin 2007, p. 877‑80. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.1016/S0221-0363(07)89889-1.

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