Ablation tumorale percutanée en radiologie interventionnelle

L’ablation tumorale percutanée (à travers la peau) consiste à détruire certains cancers par le froid (cryothérapie) ou par le chaud (radiofréquence, micro-ondes). Il s’agit d’un traitement mini-invasif réalisé par un radiologue interventionnel, couramment utilisé pour traiter les tumeurs solides du foie, des reins, des poumons et des os, elle peut représenter le traitement de 1ère intention ou celui d’une récidive.

La décision de faire appel aux techniques percutanées est prise de manière collective par une équipe multidisciplinaire composée de plusieurs médecins spécialistes, notamment des oncologues médicaux, radiothérapeutes, radiologues, radiologues interventionnels, chirurgiens et médecins nucléaires.

• La cryothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses en les exposant à des températures extrêmement basses. Son utilisation en oncologie peut être à visée curative ou palliative.
• La radiofréquence se base sur l’utilisation des ondes électromagnétiques de haute fréquence pour générer de la chaleur dans les tissus cancéreux et ainsi induire leur nécrose.
• L’ablation tumorale par micro-ondes repose sur l’utilisation d’ondes électromagnétiques à haute fréquence, appelées micro-ondes, pour chauffer et détruire les cellules tumorales primaires et/ ou secondaires. Comparativement à la radiofréquence, ce traitement a la capacité de traiter des lésions plus volumineuses.

Lors de votre consultation initiale avec un radiologue interventionnel de l’IMEF, la bonne indication d’un recours à une technique percutanée est discutée.

Un bilan de coagulation est toujours nécessaire en amont. Des troubles de la coagulation contre-indiquent une ablation percutanée. Si vous prenez des anti-agrégants plaquettaires ou anticoagulants, il pourra être nécessaire d’arrêter ou d’adapter les doses.

Le choix de la technique appropriée dépend de la taille de la tumeur, de la localisation et du stade de la tumeur, ainsi que de l’état de santé générale du patient. Chaque technique d’ablation présente des avantages spécifiques selon la localisation et l’organe ciblé, bien que leur efficacité soit globalement comparable. Votre radiologue pourra vous fournir des informations détaillées lors de la consultation.

La durée d’une procédure d’ablation peut varier entre 30 minutes et 3 heures. Cette variabilité dépend du temps nécessaire pour préparer le patient (type d’anesthésie, mise en place des dispositifs de protection des organes), de la technique employée et du nombre d’aiguilles à positionner.

Après l’opération, un scanner de contrôle peut être effectué immédiatement pour s’assurer de l’étendue adéquate de la zone de nécrose et pour vérifier l’absence de complications.

Le suivi post-intervention consiste en une IRM (ou un scanner) prévue 2 à 3 mois après la procédure.

Les cinq premiers jours suivant l’intervention peuvent être marqués par une certaine fatigue. Selon la localisation de la tumeur, des douleurs modérées peuvent survenir, mais elles sont généralement soulagées par des antalgiques oraux classiques et durent environ une semaine. La reprise du travail peut être envisagée, selon la nature de votre profession, entre le 3ème et le 5ème jour après l’intervention.

Le risque de traitement incomplet ou de récidive précoce existe, surtout pour les grosses tumeurs. Les complications graves sont rares. Il s’agit essentiellement de lésions thermiques des organes adjacents.

Les frais peuvent être partiellement ou totalement pris en charge par la sécurité sociale et votre mutuelle. Vous pouvez consulter la page prise en charge pour plus de détails