Les anévrismes artériels sont une dilatation localisée et anormale de la paroi d’une artère. Ils apparaissent suite à une faiblesse de la paroi musculaire de l’artère.
Lorsqu’une artère est abîmée par un traumatisme, une infection ou une inflammation locale, on parle de pseudo-anévrisme.
La taille et la forme d’un anévrisme varient, tout comme sa localisation. S’ils peuvent se retrouver dans tout l’organisme, les anévrismes de l’aorte abdominale (AAA) et les anévrismes cérébraux sont les plus fréquemment retrouvés.
Les anévrysmes des artères viscérales (rate, rein, foie) sont plus rares. Ils représentent 5% des anévrysmes de la cavité abdominale. Avec l’essor de l’imagerie médicale, ils sont de plus en plus découverts fortuitement lors de la réalisation d’examens d’imagerie (scanner, IRM) et leur gestion représente un réel challenge.
Hormis les cas particulier des pseudo-anévrismes et de la femme en âge de procréer, où le traitement est systématique, il existe des seuils de taille à partir desquels les autres anévrismes viscéraux sont traités (3 cm pour l’artère rénale et l’artère splénique, 2 cm pour le tronc coeliaque).
La recherche d’autres anévrismes est systématique lorsqu’un anévrisme d’une artère viscérale est diagnostiqué.
Concernant l’anévrisme de l’aorte abdominale, il doit être dépisté chez les patients fumeurs de plus de 65 ans (ou de plus de 55 ans en cas d’ATCD familial). Les indications de traitement sont les suivantes:
- diamètre du sac anévrismal > 50 mm.
- vitesse de croissance de l’AAA > 10 mm/an.
- symptomatologie faisant craindre une fissuration.
Les indications de traitement des anévrismes cérébraux sont posées dans les services spécialisées de neuroradiologie interventionnelle.